On écrit du Kasayi:
Les problèmes dans la congrégation paraissent bien similaires. Ici un texte judicieux qui dit bien ce qu'il doit dire:
AUGMENTER LES RECETTES POUR LA PROVINCE.
Je vous demande de faire de ceci notre devoir à tous. Penser Congrégation, penser province et son engagement collectif au service de la mission et de l’Eglise, avant de penser « moi » et « mon projet ». Ceci est un thème délicat que je ne vais pas directement aborder. Je vais simplement faire quelques propositions en vue d’augmenter les recettes au niveau local.
- Maîtriser les dépenses : une façon d’augmenter les recettes c’est d’avoir un budget de dépenses et recettes équilibré et de chercher à dépenser moins que prévu et à obtenir des recettes plus que prévu. Contrôler les dépenses pour la vie.( Transport, communication, électricité, recréation etc.)
- Utiliser de préférence nos services dans la province : « pourquoi allez ailleurs quand chez nous c’est meilleur ? » Evidemment ce qui est meilleur coûte relativement cher. C’est la loi de la qualité. Utilisez nos services, notre carburant, notre menuiserie, notre transport, nos maisons pour le passage, notre garage, nos services électroniques, nos services d’approvisionnement etc. C’est d’abord pour nous et pour nos missions que nous les avons. « Allez chez nous et dépensez sans arrière-pensée » Utilisez les moyens de la province pour votre vie et votre travail missionnaire. Utilisez les, sans calcul ni récrimination. Evitez de venir puiser à la caisse pour dépenser ailleurs alors que chez nous vous pouvez obtenir le même service. En dépensant chez nous et en permettant à la province de consolider les moyens, vous lui donnez la force pour pouvoir vous assister dans la mission. Vous réalisez indirectement le
« Kupa nkukudika diakukuata bualu walua kukulula"
L’utilisation de nos services, même si elle ne nous rend pas plus riche, elle aide à réduire la dispersion de l’argent liquide en le remplaçant par les écritures comptables, ce qui peut nous permettre de planifier nos dépenses d’approvisionnent et notre recherche des liquidités etc.
Evitons les dépenses, les dons et les réalisations des bonnes œuvres qui n’ont pas des recettes prévues et disponibles. Ils sont néfastes, même s’ils nous font sentir que nous sommes d’ infatigables donneurs universels. Ils nous font croire que nous sommes les « experts chauffeurs de la mission » alors que nous n’en sommes que des « boy chauffeurs », distributeurs d’un pain que nous n’avons pas produit et pour lequel nous n’avons pas la garantie que demain il sera là.
Dans la province, ne nous comportons pas comme des ouvriers qui viennent réclamer leur salaire, sentons nous fils de la maison qui viennent gratuitement et spontanément apporter leur part de labeur et le fruit de leurs sueurs. Dans la réalisation des multiples projets pensons d’abord à la congrégation et ses moyens pour pouvoir continuer la mission. Aidons la province à nous aider pour que nous puissions à notre tour aider nos œuvres et nos missions.
DESTINEZ EXPLICITEMENT VOS DONS A LA FORMATION INITIALE.
En 2005 sur les 100 Euro reçu sur nos comptes personnels de transfert nous avons destiné à la formation initiale 1 Euro seulement, tandis que nous avons destiné 48 Euro aux œuvres Ad Extra et 29 euro à la subsistance.
En 2004 sur les 100 Euro reçu sur nos comptes personnels de transfert, nous avons destiné 2 Euro seulement à la formation initiale, alors que nous avons destiné 49 Euro aux Œuvres ad Extra et 31 Euro à la subsistance.
Souvent c’est deux ou trois confrères qui font ce transfert de leur CPT à la formation initiale. La plupart n’y songent même pas. Ne dit- on pas parfois que « là où est ton trésor là aussi sera ton cœur ? »
Nous avons déjà entendu les menaces telles que : « si vous n’avez pas avec quoi payer la formation de vos jeunes cicm, vous devez stopper avec la formation initiale dans votre province ». Et pas très longtemps le gouvernement général vient de nous dire qu’il ne prévoit pas pouvoir continuer à donner les subsides pour la formation initiale, les provinces doivent chercher les moyens ou alors … le choix devient clair. Il est vrai et nous en sommes reconnaissant, le gouvernement général nous a aidé quelques fois pour la formation initiale. Si une congrégation arrivait à penser qu’il faut stopper avec la formation initiale, nous pouvons conclure ce à quoi elle veut en venir... Les prophéties de malheur et de la fin de l’histoire circulent dans nos airs. C’est mieux de s’abstenir à être des disciples.
Je me demande ce qu’ils pensent de nous ces jeunes en formation lorsqu’ils sentent qu’ils pourront être un jour mis à la porte de la Congrégation par manque d’argent et qu’aucun confrère ne fait de cela son souci. Je vous demande de vous faire violence et de destiner de l’argent pour la formation de nos jeunes et le futur de notre Congrégation.
Veuillez trouver d’autres revenus pour la formation initiale comme cela s’est déjà fait par le passé. Par exemple en formant les fraternités comme les spiritains au Cameroun, les associations des amis de cicm comme en Indonésie ; en cherchant les agences, les parrains pour chaque étudiant et la contribution des familles ou les bourses d’études pour les étudiants comme autrefois en Belgique. Utilisez votre imagination et votre créativité et apportez nous les solutions.
Faisons du financement de la formation initiale cicm notre affaire. Faisons de l’avenir de la congrégation et de celui de la mission l’une de nos principales préoccupations. Si chacun de nous trouvait et donnait entre trois et cinq mille Euro par an cela ferait certainement beaucoup.
De la même manière que nous savons chercher l’argent pour certaines de nos œuvres, cherchons maintenant aussi l’argent pour la formation initiale cicm.
Selon le système actuel de formation initiale cicm, la province d’origine doit s’occuper de ses candidats depuis le postulat au Kasayi jusqu’au théologat en Afrique et en Asie. C’est un pesant fardeau pour les provinces aux moyens précaires. Nous devons accepter de le porter ensemble, si nous croyons à l’avenir de la mission.
En janvier 2004, je suis arrivé au Kasayi après 7 ans de travail dans nos maisons de formation. Trois ans comme directeur du Scolasticat en République Dominicaine et quatre ans comme recteur au Scopenko à Kinshasa. (Un an vice recteur et trois ans recteur).
A peine arrivé au Kasayi, en lisant le texte d’un document, je tombais sur l’opinion d’un confrère qui écrivait que les méchantes langues préfèrent ne plus parler de « formation initiale », mais plutôt de « formation inutile ».
Je dois dire que même en lisant cela, je n’avais pas le sentiment d’avoir perdu mon temps pendant 7 ans dans les maisons de formation cicm en Amérique et en Afrique. J’ai même parcouru dans l’esprit, les jeunes en formation à travers le monde et je me suis dit à la fin, je crois, avec un minime taux d’erreur, que tel et tel jeune en formation, sur tel aspect précis, de comportement et de rendement, sera mieux que tel et tel parmi ses aînés. J’ai continué de croire que malgré les difficultés à surmonter et les erreurs à corriger, la formation initiale cicm n’est pas une formation inutile. J’espère que l’avenir ne va pas me décevoir. Nos jeunes ont un grand défi à relever et je crois, ils le feront.
Occupons nous de l’avenir de la Congrégation aussi bien par nos conseils que par nos moyens, afin que Théophile Verbist soit l’un de ces morts qui jamais ne meurent.
Accordons la chance à ceux qui après nous, viendront et continueront.
Oscar Nkolo Kanowa,
Supérieur Provincial cicm
Kasayi.
Je vous demande de faire de ceci notre devoir à tous. Penser Congrégation, penser province et son engagement collectif au service de la mission et de l’Eglise, avant de penser « moi » et « mon projet ». Ceci est un thème délicat que je ne vais pas directement aborder. Je vais simplement faire quelques propositions en vue d’augmenter les recettes au niveau local.
- Maîtriser les dépenses : une façon d’augmenter les recettes c’est d’avoir un budget de dépenses et recettes équilibré et de chercher à dépenser moins que prévu et à obtenir des recettes plus que prévu. Contrôler les dépenses pour la vie.( Transport, communication, électricité, recréation etc.)
- Utiliser de préférence nos services dans la province : « pourquoi allez ailleurs quand chez nous c’est meilleur ? » Evidemment ce qui est meilleur coûte relativement cher. C’est la loi de la qualité. Utilisez nos services, notre carburant, notre menuiserie, notre transport, nos maisons pour le passage, notre garage, nos services électroniques, nos services d’approvisionnement etc. C’est d’abord pour nous et pour nos missions que nous les avons. « Allez chez nous et dépensez sans arrière-pensée » Utilisez les moyens de la province pour votre vie et votre travail missionnaire. Utilisez les, sans calcul ni récrimination. Evitez de venir puiser à la caisse pour dépenser ailleurs alors que chez nous vous pouvez obtenir le même service. En dépensant chez nous et en permettant à la province de consolider les moyens, vous lui donnez la force pour pouvoir vous assister dans la mission. Vous réalisez indirectement le
« Kupa nkukudika diakukuata bualu walua kukulula"
L’utilisation de nos services, même si elle ne nous rend pas plus riche, elle aide à réduire la dispersion de l’argent liquide en le remplaçant par les écritures comptables, ce qui peut nous permettre de planifier nos dépenses d’approvisionnent et notre recherche des liquidités etc.
Evitons les dépenses, les dons et les réalisations des bonnes œuvres qui n’ont pas des recettes prévues et disponibles. Ils sont néfastes, même s’ils nous font sentir que nous sommes d’ infatigables donneurs universels. Ils nous font croire que nous sommes les « experts chauffeurs de la mission » alors que nous n’en sommes que des « boy chauffeurs », distributeurs d’un pain que nous n’avons pas produit et pour lequel nous n’avons pas la garantie que demain il sera là.
Dans la province, ne nous comportons pas comme des ouvriers qui viennent réclamer leur salaire, sentons nous fils de la maison qui viennent gratuitement et spontanément apporter leur part de labeur et le fruit de leurs sueurs. Dans la réalisation des multiples projets pensons d’abord à la congrégation et ses moyens pour pouvoir continuer la mission. Aidons la province à nous aider pour que nous puissions à notre tour aider nos œuvres et nos missions.
DESTINEZ EXPLICITEMENT VOS DONS A LA FORMATION INITIALE.
En 2005 sur les 100 Euro reçu sur nos comptes personnels de transfert nous avons destiné à la formation initiale 1 Euro seulement, tandis que nous avons destiné 48 Euro aux œuvres Ad Extra et 29 euro à la subsistance.
En 2004 sur les 100 Euro reçu sur nos comptes personnels de transfert, nous avons destiné 2 Euro seulement à la formation initiale, alors que nous avons destiné 49 Euro aux Œuvres ad Extra et 31 Euro à la subsistance.
Souvent c’est deux ou trois confrères qui font ce transfert de leur CPT à la formation initiale. La plupart n’y songent même pas. Ne dit- on pas parfois que « là où est ton trésor là aussi sera ton cœur ? »
Nous avons déjà entendu les menaces telles que : « si vous n’avez pas avec quoi payer la formation de vos jeunes cicm, vous devez stopper avec la formation initiale dans votre province ». Et pas très longtemps le gouvernement général vient de nous dire qu’il ne prévoit pas pouvoir continuer à donner les subsides pour la formation initiale, les provinces doivent chercher les moyens ou alors … le choix devient clair. Il est vrai et nous en sommes reconnaissant, le gouvernement général nous a aidé quelques fois pour la formation initiale. Si une congrégation arrivait à penser qu’il faut stopper avec la formation initiale, nous pouvons conclure ce à quoi elle veut en venir... Les prophéties de malheur et de la fin de l’histoire circulent dans nos airs. C’est mieux de s’abstenir à être des disciples.
Je me demande ce qu’ils pensent de nous ces jeunes en formation lorsqu’ils sentent qu’ils pourront être un jour mis à la porte de la Congrégation par manque d’argent et qu’aucun confrère ne fait de cela son souci. Je vous demande de vous faire violence et de destiner de l’argent pour la formation de nos jeunes et le futur de notre Congrégation.
Veuillez trouver d’autres revenus pour la formation initiale comme cela s’est déjà fait par le passé. Par exemple en formant les fraternités comme les spiritains au Cameroun, les associations des amis de cicm comme en Indonésie ; en cherchant les agences, les parrains pour chaque étudiant et la contribution des familles ou les bourses d’études pour les étudiants comme autrefois en Belgique. Utilisez votre imagination et votre créativité et apportez nous les solutions.
Faisons du financement de la formation initiale cicm notre affaire. Faisons de l’avenir de la congrégation et de celui de la mission l’une de nos principales préoccupations. Si chacun de nous trouvait et donnait entre trois et cinq mille Euro par an cela ferait certainement beaucoup.
De la même manière que nous savons chercher l’argent pour certaines de nos œuvres, cherchons maintenant aussi l’argent pour la formation initiale cicm.
Selon le système actuel de formation initiale cicm, la province d’origine doit s’occuper de ses candidats depuis le postulat au Kasayi jusqu’au théologat en Afrique et en Asie. C’est un pesant fardeau pour les provinces aux moyens précaires. Nous devons accepter de le porter ensemble, si nous croyons à l’avenir de la mission.
En janvier 2004, je suis arrivé au Kasayi après 7 ans de travail dans nos maisons de formation. Trois ans comme directeur du Scolasticat en République Dominicaine et quatre ans comme recteur au Scopenko à Kinshasa. (Un an vice recteur et trois ans recteur).
A peine arrivé au Kasayi, en lisant le texte d’un document, je tombais sur l’opinion d’un confrère qui écrivait que les méchantes langues préfèrent ne plus parler de « formation initiale », mais plutôt de « formation inutile ».
Je dois dire que même en lisant cela, je n’avais pas le sentiment d’avoir perdu mon temps pendant 7 ans dans les maisons de formation cicm en Amérique et en Afrique. J’ai même parcouru dans l’esprit, les jeunes en formation à travers le monde et je me suis dit à la fin, je crois, avec un minime taux d’erreur, que tel et tel jeune en formation, sur tel aspect précis, de comportement et de rendement, sera mieux que tel et tel parmi ses aînés. J’ai continué de croire que malgré les difficultés à surmonter et les erreurs à corriger, la formation initiale cicm n’est pas une formation inutile. J’espère que l’avenir ne va pas me décevoir. Nos jeunes ont un grand défi à relever et je crois, ils le feront.
Occupons nous de l’avenir de la Congrégation aussi bien par nos conseils que par nos moyens, afin que Théophile Verbist soit l’un de ces morts qui jamais ne meurent.
Accordons la chance à ceux qui après nous, viendront et continueront.
Oscar Nkolo Kanowa,
Supérieur Provincial cicm
Kasayi.
posted by Anónimo @ 7:54 a. m.
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